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Etude géotechnique à Soisy Sous Montmorency (95)

À la demande de Mme E nous avons une campagne de reconnaissance de sol sur un terrain situé sur la commune de SOISY SOUS MONTMORENCY (95). Diagnostic géotechnique sur maison fissurée Cette mission a été menée  sur maison sinistrée, et a pour objet de : – Relever la nature et la position des différentes couches du sous-sol ; – Tester leurs caractéristiques mécaniques ; – Repérer les niveaux d’eau dans les sondages au moment de la campagne de reconnaissance géotechnique ; – De réaliser une reconnaissance de fondations de la maison sinistrée ; – De prélever des échantillons remaniés pour des essais en laboratoire ; – Définir le principe de fondation à retenir pour la reprise des fondations. Suivant la définition et à la classification des « Missions Géotechniques Normalisées » (norme NF P 94-500 révisée en novembre 2013), cette étude s’inscrit dans le cadre d’un diagnostic géotechnique, mission type G5, et son étendue est limitée aux prestations qui y correspondent. Pour mener cette étude, outre le courrier du 17 août 2018 du service technique de la Mairie de SOISY SOUS MONTMORENCY (95), nous ne disposions pas d’éléments graphiques. – Absence de plan de réseaux enterrés. La maison concernée par l’étude est une structure sur 3 niveaux comprenant : 1 sous-sol semi enterré, 1 Rdc surélevé et des combles. Actuellement, la maison présente de nombreuses fissures tant au niveau de la super structure que des paries semi-enterrées. A la demande de l’Expert d’assurance et du Maître d’Ouvrage, le projet consiste à faire un diagnostic de la maison et de ses fondations, déterminer les causes du sinistre et de définir un principe de confortation des fondations dans le cadre d’une reprise en sous-œuvre. Contexte géologique et risques locaux D’après la feuille géologique BRGM de l’ISLE ADAM au 1/50000 et les archives d’IGEOTEX, le terrain étudié se situe au niveau des Alluvions Récentes qui surmontent un ensemble du LudoBartonien comprenant des Marnes et Masses du Gypse, le Sable de Monceau et le Calcaire de Saint-Ouen, le tout masqué par des remblais d’aménagement superficiel. Résultats lithologiques et mécaniques Sur environ 0.8 m à 1m, les remblais sont représentés par des sables limoneux à limono-marneux gris à noirâtres, pouvant avoir un aspect vaseux et comportant des galets calcaires arrondis, du plâtras, du mâchefer, des débris de brique rouge, divers et des veines noirâtres vasardes. Ensuite, ce sont des Alluvions Récentes jusqu’à environ 5 m en SP1 et 7 m en SP2 : il s’agit de sable et de tourbe en proportions variables et plus ou moins vasards, à débris de coquillages et petits galets calcaires. Au droit du sondage SP2, il s’agit entre 3 et 7 m de profondeur, essentiellement de la tourbe noirâtre avec des niveaux irréguliers de vase tourbeuse. Constat du sinistre Le sinistre qui affecte la maison de Mme EI est un ensemble de fissures plus ou moins conséquentes, visibles un peu partout tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison. Une observation sommaire de la maison montre de nombreuses fissures horizontales et des fissures en escalier aux angles de la maison. Les murs de cloison sont également affectés. On note une dissymétrie dans la répartition et l’amplitude des fissures : elles sont particulièrement prononcées le long du pignon latéral droit (côté garage). Les investigations géotechniques montrent : Au niveau du sondage géotechnique SP2 situé en façade arrière (vers l’angle côté pignon latéral gauche), une présence plus importante de matériaux alluvionnaires tourbeux par rapport à SP1 ; – A cette époque de l’année, un niveau de nappe phréatique peu profond le long du pignon latéral gauche par rapport au pignon latéral droit (Cf : eau dans la fouille de reconnaissance de fondation F1) ; – De manière générale, une humidité plus prononcée au droit du sondage SP2 par rapport à SP1 ; – Des assises de fondations constituées par des matériaux fins, riches en fraction granulaire. L’analyse de la géométrie des fissures associées au résultat des investigations géotechniques suggèrent des affaissements différentiels au niveau des fondations, avec un tassement d’angle particulièrement prononcé au niveau de l’angle côté pignon latéral gauche de la façade arrière, cette situation entrainant une dislocation du mur. Pour un ouvrage construit vers l’année 1925, et donc relativement très ancien, on peut en première approche en l’état actuel des investigations, penser que lors de la décrue des inondations qui ont affectées la propriété, des courants aquifères auraient provoqués une altération conséquente des assises de fondations, par un entrainement de particules fines. Par rapport au niveau du terrain extérieur, l’encastrement des fondations de la maison étant correctes vis-à-vis de la garde hors gel, l’altération des assises aurait engendrée des vides et par suite des affaissements successifs, puis à la fin, un tassement conséquent provoquant une instabilité des fondations non dimensionnées à cet effet. La cause principale des désordres serait l’inondation de la propriété (voir photos en annexes), puis la décrue associée à un lessivage des particules fines, avec un effet aggravant des tassements de consolidation au niveau des Alluvions superficielles en relation avec les  battements de la nappe phréatique. Conclusion de notre cabinet d’expertise d’étude géotechnique De manière générale, dans le voisinage des ouvrages existants, on préfère les micropieux de type II au lieu des micropieux de types III ou IV en raison des risques de soulèvement et des désordres que ces derniers pourraient engendrer. Les micropieux seront dimensionnés au flambement et il faudra tenir compte de la présence des Remblais, des Alluvions, des ouvrages mitoyens susceptibles de générer des poussées en tête des micropieux, ainsi que des éventuels anciens ouvrages enterrés dont nous n’aurions pas connaissance. L’exécution devra tenir compte également de la nature et de la qualité des matériaux, du contexte hydrogéologique et de la présence de blocs et/ou bancs indurés. Nous recommandons l’utilisation d’un ciment résistant aux eaux séléniteuses (agressives). Lors du dimensionnement définitif des micropieux, on s’assurera en fonction des charges à reprendre que la couche d’ancrage soit reconnue sous leur pointe sur au moins 5 m ou 7 diamètres. Les micropieux seront réalisés selon les

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Expertise sinistre sécheresse en Essonne 91240

La présente note d’expertise a pour objet d’informer sur l’état actuel du dossier. Elle ne préjuge en rien des conclusions que l’expert signataire pourrait être amené à déposer ultérieurement. Elle est consécutive à : – Date du sinistre 01/08/2018 – une mission reçue le 16/08/2019 – la réunion d’expertise du 09/12/2019 – l’inspection télévisée du 10/03/2020 – l’étude de sol du 29/04/2020 Description de l’environnement Topographie du terrain : plat x Terrain d’assise des fondations : naturel x Nature du sol de fondation : Non investigué, présomption d’argiles x Importance de la dessiccation des sols de surface en été : non x Collecte des eaux pluviales : vers collecteur public x Réseau d’évacuation des eaux pluviales : absence de regard de pied de chute, canalisations enterrées non investiguées x Collecte des eaux usées : vers collecteur public x Alimentation en eau courante : non fuyardes x Autres construction sinistrées dans les environs : oui x Travaux d’infrastructures récents à proximité : sans objet x Type de végétation et distance par rapport aux ouvrages sinistrés Nous relevons la présence d’une végétation dense Description du bâtiment Infrastructures – Type et nature des fondations : semelles filantes – Soubassement : pierre meulière – Dallage béton sur hérisson et terre-plein Superstructures – Nature du plancher haut du rez-de-chaussée : bois – Sens de portée des planchers : – Elévations : meulières – Localisation des chaînages horizontaux : en périphérie du plancher hourdis – Localisation des chaînages verticaux : absence – Drainages périphériques : Non – Trottoirs : sur remblai non solidaire du bâti – Terrasse surélevée : sur remblai non solidaire du bâti CLOS ET COUVERT – Charpente : bois traditionnelle – Couverture : tuiles canal – Menuiseries extérieures : PVC – Enduit de façade : pierres apparentes SECOND OEUVRE – Plafonds : placoplâtre – Cloisons : placoplâtre – Doublage : placopâtre + laine de verre – Carrelage : Collé – Chauffage : Central au gaz – Ventilation : VMC – Isolation en toiture : laine de verre Relevé des désordres Fissure sur angle bas droit de la fenêtre de 4 à 2 mm en pied de mur. Sur l’angle bas gauche, fissure verticale de 5 mm et 0.2mm au niveau de l’angle de l’habitation. Sur l’angle haut gauche de la même fenêtre, fissure verticale d’environ 3 mm. Fissure sur l’angle bas droit de la fenêtre de l’étage de l’ordre de 3mm. Fissure verticale sur le bas droit de la fenêtre de 0.4 mm et microfissure en pied de mur. Sur le garage non attenant à l’habitation, nous relevons des fissures structurelles marquant la fragilité de l’ouvrage. Sur la façade arrière, nous relevons la présence de nombreuses microfissures. Nous rappelons que cette partie de l’habitation ne présente pas de sous-sol. Concernant les dommages en façade arrière, aucune fuite n’a été repérée sur les réseaux à proximité de l’habitation. Le réseau traversant l’habitation, tronçon 2, ne présente pas de dommage. Le réseau T1, traversant une zone arborée présente également peu de dommage. Concernant la façade avant, l’ITV réalisée a permis de mettre en exergue des fuites sur le réseau d’eaux usées pouvant expliquer les désordres présents sur cette façade. Nous invitons le sociétaire à faire réparer cette canalisation ainsi que les réseaux d’EP traversant le jardin avant. Nous avons également constaté que le réseau était unitaire et certainement non conforme aux règlementations en vigueur. Conclusions de l’expertise sécheresse cat nat Les dommages survenus sur la partie de l’habitation avec sous-sol sont liés à l’absence de drainage des eaux et à un défaut structural de l’immeuble. Les dommages survenus sur la partie de l’habitation sans sous-sol sont liés à divers facteurs : Présence de sols sensibles au phénomène de retrait gonflement des sols, Fondation non hors-gel, Discontinuité structurale, Les dommages survenus sur le garage sont liés à la présence de fondation non hors-gel.

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Présence anormale de fissure dans une maison dans l’Essonne 91240

Une présence anormale de fissure a été constatée sur l’habitation de Mme S sans que l’origine ne soit clairement identifiée. S’agit-il d’un phénomène de sécheresse dû à la nature du sol ou d’un défaut d’étanchéité des réseaux enterrés ? Descriptif des techniques de recherche de fuites 1/ Mesures d’humidité Sonde Capacitive: Appareil de mesure destiné à mesurer l’humidité spécifique dans les matériaux. Le principe de mesure fonctionne sur la création d’un champ magnétique de haute fréquence qui traverse en profondeur (+ ou – 8 cm) le matériau. L’unité de mesure est donc le « digit » qui correspond à une conductivité allant de 0 digit à 190 digits. La mesure se fait par comparaison entre une mesure sur une même zone structurelle non sinistrée (Valeur de référence) et sur la zone sinistrée (Valeur constatée). Thermo-hygromètre: Appareil de mesure destiné à mesurer de l’humidité relative (dans l’air) afin de définir le poids d’eau dans l’air pour déterminer le déséquilibre hydrique ou non. Non définissons avec cet appareil, également le point de rosée pour les phénomènes de pont thermique. Caméra Infrarouge: L’analyse thermographique permet de visualiser sur un écran des dégradés de couleur allant du noir/violet (zone la plus froide) au jaune/rouge (le plus chaud). L’objectif est de visualiser les différences de températures invisibles à l’œil humain. Les écarts de températures entre chaque points de mesures est de l’ordre de 0,07°C. Par conséquent la caméra infrarouge permet de tracer des réseaux (chauffage, eau chaude), visualiser la présence d’humidité, visualiser des éléments de structure (poutre, cloison..) et de détecter les ponts thermique, défaut d’isolation etc. 2/ Contrôle des réseaux Système Manométrique digital : Cela concerne tous les réseaux sous pression (Eau froide, Eau chaude, Chauffage, RIA). Pour confirmer que ces réseaux sont fuyards, il faut vérifier s’ils tiennent la charge ou pas. Ce test est plus communément appelé « test de pression » qui consiste à vérifier au manomètre si le réseau garde la pression de façon constante ou si une baisse de pression est constatée signifiant la présence d’une fuite. Gaz traceur/compresseur : Cette technique est combinée à la suite du test de pression et elle consiste à injecter un gaz traceur 10 fois fin que la molécule d’air afin d’amplifier la sortie du gaz au droit de la fuite sur un réseau encastré ou enterré. La particularité de ce gaz est de remonter naturellement à la surface et il est suffisamment fin pour traverser une dalle béton dans la plupart des cas. Caméra Infrarouge : L’analyse thermographique permet de visualiser sur un écran le cheminement des réseaux (chauffage, eau chaude ou eau glacée) ce qui permet d’engager d’autres techniques complémentaires après. Nous pouvons ainsi visualiser si la diffusion thermique de l’eau dans le réseau est uniforme ou si au contraire l’eau ressort anormalement du réseau. Cela peut donc aussi concerner les réseaux d’évacuations dans lesquels de l’eau chaude circulerait. Ecoute électro-acoustique : Cela concerne tous les réseaux sous pression (Eau froide, Eau chaude, Chauffage, RIA) présentant une fuite avérée suite au test de pression et gaz traceur. Cette méthode consiste à écouter le sifflement de la fuite en amplifiant les fréquences de fuites audibles uniquement avec cet appareil afin de localiser le point de fuite. Le bon résultat de cette technique est dépendante 26/28 de critères d’environnement extérieur comme les nuisances sonores, la faiblesse du débit de la fuite, la superposition des matériaux au sol etc. Corrélation acoustique : Cette technique est destinée aux gros réseaux sous pression et sur de longues distances entre un compteur et un immeuble ou réseaux inter-immeuble. Cette méthode consiste à mettre un émetteur/récepteur aux 2 extrémités de la ligne du réseau avéré fuyard. Ensuite les 2 appareils sont programmés pour déclencher des séries de mesures acoustiques en communiquant entre eux afin de déterminer une zone acoustiquement suspecte et dont les caractéristiques correspondent au bruit d’une fuite. Là encore, le bon résultat de cette technique est dépendante de critères d’environnement extérieur comme les nuisances sonores, la faiblesse du débit de la fuite, la superposition des matériaux au sol, la nature des matériaux du réseau concerné. Débitmètre enregistreur électromagnétique : Cela concerne tous les réseaux sous pression confrontés à un différentiel de consommation d’eau entre le compteur principal et compteurs divisionnaire impliquant une surconsommation anormale pouvant être liée à une fuite, un piquage sauvage intermédiaire, erreur de relevés compteur, compteur défaillant etc… Cette méthode est non intrusive et elle est adaptée au cas par cas suivant les contraintes techniques propre à chaque site. 3 Inspection des réseaux ou autre Endoscopie: Cette technique est utilisée pour inspecter visuellement par caméra (17mm ou 6 mm) sur une courte distance une zone difficile d’accès (doublage, sous baignoire, faux plafond etc.) La limite de cette technique provient de sa tête vidéo non directionnelle, d’une distance de 90 cm à 4 ml et d’un éclairage limité. Fibroscopie: Cette technique est utilisée essentiellement pour inspecter l’intérieur des petits réseaux d’évacuations (32,40,50mm) ou coffrage avec la nécessité de pourvoir orienter dans toutes les directions pour un meilleur diagnostic et pour passer aussi des contraintes techniques. La tête vidéo est d’un diamètre de 6 mm à 10 mm sur une longueur disponible est de 3ml à 10ml. Vidéosopie : Cette technique est utilisée pour les inspections télévisée des réseaux d’évacuations (80mm à 250 mm de diamètre) sur des longueurs jusqu’à 40/50ml maximum (sans contrainte, coude, dépôt etc…) Nous pouvons également inspecter des gaines techniques, conduits d’aération, cheminée etc.). Les sondes vidéo sont axiales du diamètre 27mm et 36 mm ou rotative du diamètre 55mm à 78 mm Char Vidéo: Cette technique est utilisée pour les inspections des réseaux ou conduits, gaines ; carneaux de gros diamètres (250mm à 1500 mm) sur des longueurs jusqu’à 400 ml suivants les contraintes de coudes, matériaux, inclinaison. Différents type de chars existent pour répondre aux attentes particulières des clients pouvant nécessiter de zoomer sur un détail pour voir la corrosion, soudure ou pour récupérer un objet ou autre. Observations et tests réalisés : Mesures d’humidité Contrôle des réseaux

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Etat de catastrophe naturelle en France en 2019

Suite aux différents événements climatiques intempestifs liés à la sécheresse de ces derniers mois en France, un nombre important de propriétaire de bien immobilier ont été sinistrés par l’apparition de désordres sur leur bien, tels que des fissures, des lézardes ou des affaissements entraînant des inquiétudes, des questionnements, des incertitudes et des risques pour les occupants. Les événements climatiques ont été d’une telle ampleur qu’ils ont sollicité l’attention du gouvernement et entraîné la publication de différents arrêtés de catastrophe naturelle dans plusieurs départements et communes sur l’ensemble du territoire nationale. Des déclarations ont ensuite été établies par les sinistrés, à leurs assureurs multirisques habitations, dans le but de faire prendre en charge les dommages consécutifs apparues sur leur bien immobilier. Cette démarche assurantielle déclenche les opérations d’expertises réalisées par l’Expert missionné par la Compagnie ou la mutuelle d’assurance. L’Expert désigné appréciera les désordres sur le bien sinistré, établira ou pas un lien de causalité entre la sécheresse et les dommages puis déposera son rapport auprès de l’assureur qui lui prendra position sur la prise en charge ou pas du préjudice.

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Que faire à la suite de mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse?

A l’issue de la publication de l’arrêté qui reconnaît l’état de catastrophe naturelle au titre de mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols, vous devez déclarer à votre assureur les dommages dans les dix jours ouvrés si votre habitation a été endommagée (fissures, crevasse…). Ceux qui disposent d’une assurance multirisques habitation sont automatiquement couverts. A défaut, il faut avoir souscrit une garantie contre les catastrophes naturelles préalablement au sinistre. Or cette dernière ne fait pas partie des assurances obligatoires.

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Diagnostic géotechnique d’un bâtiment sinistré à Maurepas 78

Cette étude rend compte des résultats obtenus dans le cadre d’une mission d’exécution de sondages, essais et mesures en place et en laboratoire et de diagnostic géotechnique d’un bâtiment sinistré (mission G5 selon la norme NF P 94-500 de décembre 2006). Dans le cadre de notre mission et afin de préciser la nature et déterminer les caractéristiques mécaniques des couches superficielles et semi-profondes du terrain, nous avons procédé aux investigations suivantes, en des emplacements accessibles :  2 sondages pressiométriques référencés SP1 et SP2 exécutés à la tarière Ø 63 mm et au taillant Ø 64 mm, descendus à 5,0 m et 10 m respectivement, 11 essais pressiométriques répartis tous les mètres à 1,5 m dans les forages précédents, des essais en laboratoire ont été pratiqués par T. sur les échantillons prélevés au cours de ces sondages : 26 mesures de teneurs en eau et 1 détermination des limites d’Atterberg (liquidité et plasticité) et de la limite de retrait, 1 sondage manuel de reconnaissance des fondations SM3, et descendu à 1,2 m de profondeur, Notre intervention sur le site s’est déroulée les 11 et 12 janvier 2011. Eléments concernant les désordres Lors de notre intervention, les désordres extérieurs consistaient principalement en des fissures horizontales, verticales et obliques concernant plus particulièrement l’angle arrière gauche du pavillon. Ces désordres ont motivé l’intervention de la maîtrise d’œuvre des travaux de réparation. Le terrain objet de la reconnaissance de sols dont il est fait état dans ce rapport est situé à MAUREPAS (78310) au droit de l’entité géomorphologique représentée par le plateau de Trappes. D’après les renseignements en notre possession (carte géologique et études déjà réalisées dans ce secteur), la succession géologique présumée à cet emplacement est la suivante sous d’éventuels remblais : Limons des plateaux Argile à Meulière et calcaire de Montmorency, Sables de Fontainebleau, La nappe phréatique est normalement recelée dans les Sables. Des circulations d’eau sont susceptibles de s’opérer dans les terrains de couverture en période humide, au toit des Argiles à Meulière. Conclusion de notre cabinet d’expertise bâtiment Les résultats obtenus au cours de la reconnaissance de sols menée en janvier 2011 pour le pavillon à 78310 MAUREPAS nous permettent d’aboutir aux conclusions et recommandations suivantes : Les formations argileuses reconnues jusqu’à au moins 5 m de profondeur s’avèrent très sensibles aux phénomènes de retrait gonflement notamment en cas de sécheresse exceptionnelle comme celle de l’été 2009 relevant d’un arrêté de catastrophe naturelle. Ainsi les résultats de nos investigations confirment le caractère déterminant de l’action de la sécheresse dans la survenue et l’aggravation des désordres de la maison à l’instar des nombreuses constructions de la région de MAUREPAS dont les sols de fondations sont constitués de formations argileuses. Les désordres affectant le bâtiment évolueront et s’aggraveront dans le temps puisque la limite de retrait n’est pas atteinte et d’autant plus que les sols pourront également regonfler. Afin de stopper l’évolution des désordres, nous préconisons un confortement de ses fondations, c’est à dire leur reprise en sous-œuvre. La seconde solution qui apparait la mieux adaptée va consister à réaliser sous les fondations actuelles du pavillon des micropieux avec un minimum de 5 m de longueur active dans les marno-calcaires auxquelles seront ainsi transmises les charges de la construction en s’affranchissant complètement des mouvements des sols argileux superficiels. La longueur des micropieux sera donc au minimum de 10 m Les micropieux seront obligatoirement complétés par une longrine de liaison exécutée en sous-œuvre par phases alternées. Pour limiter l’effort de soulèvement du au gonflement des sols argileux lié au retour à des teneurs en eau normales, il faudra prévoir d’interposer en sous-face des longrines soit un coffrage biodégradable, soit un polystyrène épais de basse densité. Les travaux de finition et de reprise des fissures devront être menés en respectant un délai de 10 à 12 mois après la fin des travaux de confortement des fondations, pour permettre à la construction de prendre ses nouveaux appuis avec d’éventuels mouvements d’ajustement. Toutes fois compte tenu de l’ampleur des désordres de la fragilisation et des modifications d’équilibre de la structure, il ne sera pas possible d’exclure l’apparition à plus ou moins long terme de fissures secondaires d’ouverture millimétrique.

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